- J'ai une idée d'histoire. Souvent, ça part d'un rêve intense. Je me réveille le matin avec plusieurs scènes en tête. Si l'histoire me hante dans les jours suivants et que je sens que j'aurais un intérêt à l'écrire, je la prends en note dans un fichier de résumé. (Et non, je ne commence pas à l'écrire. C'est trop tôt. Il pourra s'écouler des semaines, des mois, des années avant que j'y retouche.)
- De temps en temps, l'histoire revient me hanter. J'ai d'autres scènes qui s'ajoutent. Je prends des notes. Je fais quelques recherches pour certains aspects et j'enregistre le tout dans mes fichiers. (Et non, je n'écris pas le roman encore. Ce n'est pas prêt, faut que ça mijote!)
- L'histoire devient vraiment présente dans ma tête. Je sens qu'elle a assez mijoté, qu'elle s'est assez étoffée pour que je puisse commencer à travailler dessus pour la développer. Je m'installe pour mettre de l'ordre dans mes notes et je commence à monter un plan, chapitre par chapitre. Ce processus peut durer quelques jours ou quelques semaines. En général, tout se met à débouler, c'est effervescent! Des scènes s'ajoutent au fur et à mesure. Je rêve de l'histoire et de mes personnages. J'y pense souvent dans la journée, j'en deviens obsédée (c'est mon étape actuelle avec mon projet de roman). Je fais des recherches, je comble les trous ici et là, je me crée une liste de lecture pour de la musique liée à mon projet, je me monte une banque d'images d'inspiration. J'ai plein, plein, plein d'idées. C'est la joie! Cette étape d'effervescence et de création pure est l'une de mes préférées. J'étoffe mon plan, je fais des choix, j'équilibre tout ça pour que ça fonctionne à mon goût.
- Une fois que mon plan est complet, j'ai 2 options : je peux commencer à écrire le roman, ou bien je laisse le plan dormir un peu. Ça dépend de mon ressenti à ce moment. Est-ce que c'est vraiment complet? Ou bien je sens que ma jauge d'idées est à zéro, mais qu'il y a encore matière à développer certains aspects?
- Le jour où je décide qu'il est (enfin!) temps d'écrire mon roman, je me crée un fichier Excel, dans lequel je vais suivre la progression de mes travaux. Avant, je comptabilisais le temps passé sur mes projets, mais maintenant je me concentre sur le nombre de mots écrits. Grâce à mon plan, je suis en mesure de dire combien de chapitres (ou de scènes) il y aura. Je fais de savants calculs (pas si savants que ça!), et j'établis mes objectifs d'écriture, semaine par semaine, avec une date limite.
- Je commence à écrire le roman, en suivant le plan. Si des éléments changent en cours de route, j'ajuste mon plan et mon fichier Excel (ex. : si un chapitre s'ajoute ou se combine avec un autre). Mon plan, qui reste quand même malléable et ouvert aux changements, me sert de boussole à tout moment. J'ai des objectifs clairs, je sais où je m'en vais et je garde le focus.
Isabelle Lauzon auteure et artiste visuelle
Auteure depuis 2006 et artiste visuelle depuis 2022, je vous partage mon vécu et mes découvertes. Bienveillance et politesse sont de mise dans cet espace dédié aux passions artistiques, avec une touche de développement personnel. Bienvenue chez moi!
jeudi 6 mars 2025
Écrire un roman à temps partiel - Ma méthode
dimanche 23 février 2025
Fin du mode survie - Retour au mode créativité
Depuis le début de l'année, j'ai surtout été en mode survie, avec de grosses rénovations à la maison (cuisine et salle de bain), un rhume interminable et toutes sortes de péripéties qui font partie des aléas de la vie.
Tout cela a été géré comme il se doit, on retrouve enfin une certaine normalité dans la maison et je viens de réinstaller mon atelier d'art au sous-sol (qui avait été démantelé pour nous servir de cuisine, salon et salle à manger temporaires durant les travaux).
Le bonheur, la joie et la créativité sont revenus, ainsi que mon énergie! Enfin!!!!!!
Sérieusement, j'avais sous-estimé la charge mentale et physique que des travaux de ce genre peuvent amener. Dans ma grande naïveté, je croyais que je réussirais quand même à écrire comme d'habitude durant cette période, sans avoir à faire de concessions. J'avais un plan de match établi, des objectifs, un boost de motivation... qui ne tenaient pas compte du tout de la réalité (apocalyptique) dans laquelle les membres de ma famille et moi-même allions nous retrouver durant les rénovations, avec un gros rhume imprévu en prime. J'ai fini par me rendre à l'évidence et j'ai pris la décision de me concentrer sur le combat en cours, en sachant que des jours meilleurs étaient à venir.
C'était ça, ou bien être frustrée chaque jour de ne pas pouvoir accomplir ce que je voulais, et je ne veux pas être frustrée chaque jour. C'est de l'énergie inutilement dépensée. Et puis, j'avais raison, le pire est désormais derrière moi et ça n'a pas duré si longtemps que ça. C'était juste une période plus difficile à passer.
Et voilà, le soleil brille à nouveau, me revoilà pimpante et remplie d'idées et de projets, hourra!
N'empêche, cette période de non-écriture et de non-créativité artistique a été bénéfique pour plusieurs aspects. J'ai envie de vous partager ce que cette "pause créative" m'a apporté. Tout d'un coup que ça vous aiderait, on ne sait jamais.
- Ma grosse illumination (ne riez pas), c'est que sans créativité dans ma vie, je risque de sombrer dans la dépression! Il est clair que ça me prend une certaine dose de création pour conserver mon équilibre.
- En lien avec le point 1., pour avoir de l'espace dans ma vie pour la création, j'ai besoin de temps ET de disponibilité mentale (juste l'un des deux, ça ne suffit pas). Ça doit être pris en compte dans mes choix quotidiens. Trop de choses en même temps, disperser mon énergie partout, être là pour tout le monde, pour toutes les tâches, pour le travail, pour la famille, et ne pas me ressourcer en parallèle, ça ne fonctionne pas (je le savais déjà, mais ça a été un bon rappel). Il me faut une soupape (l'écriture, l'art et l'exercice physique), c'est essentiel pour me garder en santé et pleine d'énergie. Ah, je ne vous ai pas dit, mais j'ai aussi dû me passer de mes appareils d'exercice (tapis roulant et rameur) durant les travaux. Ouf! Ça commençait à faire beaucoup de concessions! Mais c'est correct, c'était un choix de notre part de faire ces travaux. Et on adore le résultat, ça en valait la peine.
- Je ne suis pas un robot. Mon cerveau ne fonctionne pas comme celui d'un robot. J'ai mes limites, comme n'importe quel être humain. Ça ne donne rien de me mettre la pression pour être capable d'en faire plus quand j'ai atteint mon quota.
- J'ai pu revisiter le concept de la "panne créative". C'est ce que je pensais vivre, mais finalement c'était surtout un grand épuisement et un trop-plein de trucs à gérer. Quand je réussissais à m'installer devant mon ordinateur, il y avait un grand vide dans ma tête! C'était angoissant. Je ne connais pas ce cerveau vide qui n'a plus d'idées. Alors bref, j'ai fait quelques recherches et ça m'a rassurée. Entre autres, j'ai visionné la vidéo suivante : Quoi faire lors d'une panne de créativité?, de Louise Laliberté. J'ai aimé sa vision des cycles créatifs (avec des périodes creuses qui sont normales) et son concept du "compostage" m'a fait sourire.
- Suivant les conseils de deux personnes de mon entourage, j'ai fait un gros, gros ménage de mes projets d'écriture... Voyez-vous, j'ai des idées d'histoires depuis mon enfance. Je ne prends pas tout en note, loin de là, mais il m'en vient périodiquement et je garde ce qui semble avoir du potentiel. Je réussis à écrire certaines histoires, mais je manque de temps pour tout faire. Je me mettais une espèce de pression mentale à vouloir tout écrire, alors que dans les faits, certains projets ont mal vieilli au fil du temps. J'ai changé, mes intérêts ont changé. Certains projets ne sont plus d'actualité et je devais m'en libérer pour pouvoir avancer. Une amie m'avait suggéré de mettre mes projets désuets sur une clé USB et de l'oublier dans un tiroir. C'est ce que j'ai fait, et ça m'a énormément libérée. Je vais plutôt me concentrer sur des idées plus récentes, des projets plus actuels, qui correspondent mieux à celle que je suis aujourd'hui.
- En prime, j'en ai aussi profité pour lire quelques bouquins sur la créativité et d'autres sujets connexes. Entre autres, j'ai bien aimé La bible de l'apprenti auteur, de Bernard Deloupy. Très complet, et je dois dire que j'ai adoré les diverses citations disséminées un peu partout dans le livre.
- J'en ai aussi profité pour regarder des vidéos de développement personnel, dont le documentaire sur Tony Robbins sur Netflix, et ensuite quelques-unes de ses vidéos de motivation (en anglais). Très inspirant.
mardi 21 janvier 2025
Arts - Une formation intéressante pour ceux qui débutent à l'acrylique
Depuis que j'explore le domaine de la peinture acrylique et des techniques mixtes, je m'achète de temps à autre des cours en ligne afin d'apprendre certaines techniques. J'en ai notamment acheté de Marie-Josée Bergeron et de LiliFlore. Je les recommande toutes les deux, leurs cours sont très bien faits et ils m'ont beaucoup aidée et inspirée. À noter, ces deux artistes ont aussi des chaînes YouTube, où elles offrent des vidéos gratuites.
En ce moment, je suis en train de visionner un cours que je me suis acheté il y a quelques semaines (il y avait un super gros rabais, je n'ai pas pu résister!). Il s'agit d'un cours de Florence Art et dessin, intitulé acacry1 - Peinture acrylique : techniques et projets pour débutants.
Mon verdict jusqu'ici : c'est un cours idéal pour toute personne qui débute avec la peinture acrylique et qui souhaite apprendre les bases pas à pas. Florence (l'artiste-professeure) a une excellente manière de transmettre son savoir, en prenant le temps de bien expliquer chaque aspect. Il y a des volets pratiques tout au long de la formation, ce qui nous permet de nous pratiquer et de produire de petites œuvres à l'aide des techniques présentées.
Même si j'explore la peinture acrylique depuis 2022, je suis contente de suivre cette formation, puisqu'elle me permet de revenir aux bases, que je n'ai pas nécessairement assimilées avec mes explorations autodidactes (par exemple les effets de lumière et d'ombre, les valeurs, etc.). Ça va aussi me permettre de pousser plus loin ma démarche, en comprenant mieux certains aspects théoriques et techniques.
Si jamais vous connaissez d'autres artistes qui offrent des cours similaires, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je suis toujours intéressée à découvrir d'autres méthodes et techniques pour enrichir mon coffre à outils!
samedi 4 janvier 2025
Les pauses d'écriture, ça tue la motivation
mercredi 1 janvier 2025
Bilans et objectifs
En 2023, j'ai développé une éthique de travail et une discipline qui se sont poursuivies et améliorées en 2024. J'ai réussi à accélérer mon processus d'écriture, tout en préservant un équilibre de vie agréable.
mardi 24 décembre 2024
À force d'écouter des animés japonais, on finit par en rêver!
Cette nuit, pour la première fois de ma vie, j'ai rêvé à une histoire d'Isekai.
Les passionnés d'animés japonais sauront de quoi je parle.
Sinon, voici en gros ce qu'est un Isekai : c'est un type d'animé japonais bien particulier (l'un de mes préférés). Au début de l'histoire, le personnage principal est transporté dans un univers parallèle rempli de magie et d’aventures, soit en étant téléporté, invoqué, réincarné ou ressuscité.
Voici quelques exemples d'Isekai que j'ai appréciés dernièrement (tous disponible sur la plateforme Crunchyroll - je les écoute souvent en anglais ou bien en japonais sous-titré en anglais) :
- That Time I Got Reincarnated as a Slime
- The Rising of the Shield Hero
- So I'm a Spider, So What?
- KONOSUBA – God's Blessing on This Wonderful World!
- The Wrong Way to Use Healing Magic: The Healing Mage Who Was Banished from the Hero Party Meets a Beautiful Princess
Pour revenir à mon rêve, j'ai l'impression que ça vaut la peine que je le note en tant qu'idée pour un futur projet de roman. Je ne prends pas en note toutes les idées et tous les concepts qui me viennent, mais dans ce cas-ci, j'y vois un certain potentiel. J'ai le début d'une histoire et une thématique forte, ça pourrait valoir la peine de développer le tout.
Quand j'ai raconté le concept à mon fils (un autre passionné d'animés japonais), il a tout de suite eu plein d'idées pour la suite de mon histoire. Nous allons bientôt nous amuser à développer verbalement ce concept, pour le plaisir de la chose, et je vais prendre plein de notes pour le futur.
Un jour, dans quatre ou cinq vies, je devrais avoir le temps d'écrire tout ce qui dort dans mes carnets de notes! (ou pas - comme j'en rajoute sans cesse, ça semble de plus en plus impossible!)
En attendant, voici d'autres animés que j'ai adorés, (ce ne sont pas nécessairement des Isekai) :
- Attack on Titan: Shingeki no Kyojin (cher à mon coeur puisque c'est la première série que j'ai écoutée)
- Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba (sans conteste, mon préféré de tous les temps)
- The Apothecary Diaries (je viens de terminer tout ce qui est sorti et j'attends avec impatience la suite!)
- Frieren: Beyond Journey's End (inclassable... un voyage, une réflexion sur la vie, cet animé est unique en son genre)
- One punch man (très drôle!)
- The Unwanted Undead Adventurer: Chronicles of Rentt Faina, the Undying
- Beast Tamer: The Beast Tamer Who Got Kicked Out From His Party Meets a Cat Girl From the Superior Race
dimanche 22 décembre 2024
Arts - Recherche de couleurs
mercredi 18 décembre 2024
Pourquoi écrire va vous rendre heureux, de Natalie Goldberg
Voici la description qu'on en trouve sur le site internet de Les libraires :
Vendu à plus d'un million d'exemplaires, il est LE livre de référence pour découvrir l'art d'écrire. Et pour cause ! Il rend l'art d'écrire aussi irrésistible, amusant que simple.
La singularité du livre est d'être à la fois profond –; c'est un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir de guérison, d'enchantement, de lucidité –; , mais aussi ultra pratique et touchant.
Dans ce livre, vous apprendrez ce qu'écrire veut dire, les vrais secrets de la créativité, comment revenir à ce que l'on sent, à ce que l'on éprouve, comment se libérer des clichés. Il aborde également des questions très pratiques : comment écrire au restaurant, en voyage, faut-il utiliser un carnet ou non, comment se débrouiller avec l'usage des adjectifs, comment surmonter ses doutes, trouver de l'inspiration...
Le génie de ce livre est de montrer en quoi écrire peut être un chemin de vie, un engagement libérateur ; une manière unique de mieux apprécier la valeur de la vie.
Et cette dimension proche du développement personnel lui donnera un immense succès.
Que dire de plus? Ce livre, c'est tout cela et bien davantage. Il est arrivé à point nommé pour moi, à un moment où je cherche à développer mon processus d'auteure, à mieux comprendre mes mécanismes, à améliorer tout plein d'aspects de ma pratique. Et surtout, à un moment de ma vie où la perspective de publier mes écrits n'est plus autant au centre de mes préoccupations. Ce n'est plus un moteur aussi important dans ma démarche (je sais, ça a l'air cinglé de dire ça, mais je le pense vraiment).
J'écris parce que je suis une auteure. J'écris parce que j'écris. J'écris parce que je suis. C'est exactement ce genre d'idéologie que j'ai retrouvé dans ce livre, ce que j'ai trouvé très rafraîchissant.
J'ai l'impression que si je relis ce livre dans un an, il me percutera d'une manière différente. D'ailleurs, je me garde une note pour le relire de temps à autre. Pour tout vous dire, j'aurais envie de le reprendre à partir de zéro dès aujourd'hui. Déjà, je sens que je ne le lirais pas de la même façon.
Voici un passage en particulier qui m'a fait hocher la tête dans la salle d'attente chez mon médecin (c'est toujours très long, alors j'apporte un livre pour profiter de ce "temps perdu") :
Tout ce que nous menons jusqu'au bout dans la vie est nécessairement un voyage solitaire. Peu importe à quel point nos amis sont contents pour nous, peu importe le soutien qu'ils nous donnent, nous ne devons pas attendre de qui que ce soit qu'il atteigne le niveau d'intensité de nos émotions, ni qu'il comprenne complètement ce qu'on a traversé. Je ne dis pas ça par amertume. Sache accepter et accueillir tout l'amour et le soutien qu'on te donne, mais ne t'attends pas à quoi que ce soit.
Je suis tout à fait d'accord. Ça rejoint bien une citation que j'adore (on l'attribue à Bouddha sur plusieurs sites internet) : "Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même."
On sent bien que Natalie Goldberg pratique le zen depuis longtemps. Ça se perçoit dans sa manière de voir le monde et de décrire l'acte d'écrire. Entre autres, j'ai été fascinée par sa manière d'aborder les descriptions, en se basant sur ses expériences personnelles et en intégrant tout plein de petits aspects de la vie ordinaire, qui n'ont rien de banal au bout du compte.
Bon, ça y est, je me suis convaincue moi-même : je recommence dès ce soir à relire ce livre. Au fond, c'est comme de retourner voir un film au cinéma plusieurs fois de suite, non? Il y a plein de gens qui font ça. Personnellement, je ne l'ai jamais fait... pas plus que de relire un livre immédiatement après l'avoir refermé (c'est tellement fou!).
Mais allez, je me lance. Je sens que ça va m'aider dans le retravail de mon roman en cours. Justement, je voulais travailler l'aspect des descriptions dans mon roman. Natalie Goldberg m'a donné d'excellentes pistes à suivre. Si vous lisez son livre, j'espère que ça vous apportera de l'inspiration à vous aussi!
samedi 14 décembre 2024
Les débuts en tant qu’auteur, un vaste sujet
Dernièrement, j’ai répondu à des questions d’une aspirante auteure, qui en est à ses premiers balbutiements dans sa démarche.
C’est l’histoire classique, la même que j’ai vécue : on rêve d’écrire depuis très, très longtemps, et puis un jour on décide de plonger et de se mettre à écrire. Et là, on frappe un mur : on n’y connait rien, on entre dans un écosystème totalement inconnu et tout nous semble une montagne. On se sent seul, on aimerait bien que quelqu’un nous explique comment ça marche tout ça.
Qu’est-ce qu’on doit écrire? Comment doit-on écrire? A-t-on des chances d’être publié? Ce qu’on fait sera-t-il assez bon? Est-ce que nos proches vont aimer nos textes? Est-ce qu’il y aura un public pour ça?
Je pourrais continuer d’énumérer des questions pendant toute une journée si je le voulais.
On n’a même pas commencé et déjà, on découvre le fameux doute. Doute de soi-même, de ses capacités, du potentiel de commercialisation de ses œuvres.
Chaque fois que je réponds à un aspirant auteur, je me rends compte à quel point j’en ai parcouru, du chemin, depuis mes débuts en 2006. Et chaque fois, je suis confrontée à mon impuissance. Comment pourrais-je transmettre le fruit de mon expérience, en toute honnêteté, sans pour autant décourager celui ou celle qui commence? Comment explorer tous les aspects du processus littéraire, aborder tous les bémols, alors que je n’ai pas tout vécu, tout exploré, et que c’est ma seule expérience qui va parler?
J’ai lu beaucoup de livres de conseils écrits par des auteurs, au sujet de l’écriture, et je me suis rendu compte que nous avons tous eu des parcours différents, des processus différents, et qu’il n’y a pas vraiment de recette à suivre. C’est la même chose pour les ateliers de création littéraire, les conférences, le coaching, les masterclass (et tout ce que vous voudrez comme moyen, pour un auteur, de transmettre ses connaissances à autrui) : chacun pense avoir des réponses, des recettes, des chemins plus évidents à suivre, mais au bout du compte, j’en comprends surtout que chacun a son propre chemin à arpenter. On peut écouter les autres auteurs et s’en inspirer (il y a plein de bons conseils là-dedans), mais il faudra éventuellement découvrir ce qui est « vrai » pour nous et ce qui ne l’est pas nécessairement.
C'est aussi ça, être un artiste : avoir sa propre voie, sa propre manière de vivre son art. C'est un parcours de longue haleine. On ne sait pas tout au début, on a beaucoup à apprendre. L'expérience va venir, on va comprendre de plus en plus ce qu'on veut faire et comment on veut arriver à le faire, mais ça va prendre du temps.
Je vais maintenant vous révéler plusieurs « vérités » (qui sont mes vérités à moi, on s’entend bien). Je précise que si vous êtes aspirant auteur, mon but n’est pas de vous décourager, mais plutôt de vous faire prendre conscience de certains aspects reliés au rêve d’écrire et d’être publié.
« Vérité » numéro 1
Dans tous les milieux artistiques, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Ceux qui parviennent à réaliser leurs rêves doivent souvent faire preuve d’une persistance hors du commun, travailler très fort à s’améliorer et développer des compétences (ex. : l’entregent, les techniques reliées à leur art) qui ne leur étaient pas innées. Et certains auteurs, malgré tous leurs efforts, n’arriveront pas à atteindre leurs objectifs de publication. C’est comme ça. Il y a des gens pour qui ça marche et d’autres non.
Bon, moi qui suis du genre optimiste, je pense que si on ne lâche pas, si on travaille super fort, il y a quand même moyen d’arriver à quelque chose. Cet avis n’est pas partagé par tout le monde, je tiens à le préciser. On pourrait ajouter toutes sortes de nuances, mais disons que je crois qu’il y a de la place pour tout le monde sous le soleil. Et personnellement, je n’ai pas peur de la compétition. Je donne des trucs à plein de monde et tant mieux si ça leur sert. Tant mieux si les gens arrivent à obtenir des résultats et qu’ils sont contents. On mérite tous d’arriver à réaliser nos rêves. Ce n’est pas pour rien que l’autopublication est aussi populaire en ce moment. Si quelqu’un veut écrire, qu’il écrive. Comme tous les autres arts, c’est un moyen de s’exprimer et de s’extérioriser, ce qui est très positif.
« Vérité » numéro 2
Plein de gens rêvent d’écrire, mais comme on le dit souvent dans le milieu littéraire (surtout quand des gens viennent nous voir en salon du livre pour nous parler de leurs projets sans en avoir écrit une seule ligne) : pour 100* personnes qui rêvent d’écrire, 1 seule ira jusqu’au bout de son projet. (* On comprend bien que ce sont des chiffres théoriques.)
Donc, ne vous étonnez pas si un auteur aguerri, à qui vous parlez de votre super projet que vous allez écrire « un beau jour », ne s’extasie pas à propos de votre merveilleuse idée. Des idées, on en a tous à la pelle. Par contre, entre l’idée et l’écriture du projet au complet, il y a un monde de différence et tout un chemin à parcourir.
Le fait de se commettre et de s’asseoir pour écrire notre texte, notre nouvelle, notre roman, est déjà digne d’intérêt. On se rend compte que ce n’est pas aussi facile qu’on le pense. Et si on se rend au bout du projet, on a de bonnes raisons d’être fier. On devient la personne parmi 100 autres qui est passé du rêve à l’action. Bravo! C’est loin d’être fini, il y a d’autres étapes à venir, mais c’est déjà un exploit en soi.
« Vérité » numéro 3
Vous avez le droit d’écrire pour vous-même. Vous avez le droit d’avoir du plaisir, d’être dans la passion, de vous réaliser en tant que personne.
Le résultat, la publication éventuelle, c’est une autre étape. Ce n’est pas obligé d’être votre objectif, surtout au départ. Ce n'est même pas mon objectif pour tous les textes que j'écris! Il y en a qui existent pour moi seulement, pour mon plaisir personnel, pour exorciser des démons intérieurs, pour tester une approche ou une technique, pour exprimer des ressentis d'une façon qui ne serait pas commerciale. Ça n'a pas moins de valeur pour autant.
Je sais, quand on écrit, on rêve d'être publié. C'est la même chose pour moi. Par contre, la publication n'est pas le seul but à viser. Dans notre démarche globale, on peut viser l’amélioration de nos écrits, l’expression de soi, le partage avec notre entourage, sans pour autant souhaiter tomber dans une démarche professionnelle. Toute démarche professionnelle implique un effort à mettre, de la compétition, des refus éventuels et les déceptions qui vont avec. C'est normal, ça fait partie du jeu. C'est pour ça que lorsqu'on obtient une acceptation, on a bien raison d'être content. Rien n'est jamais garanti, mais même si ça ne fonctionne pas, nos écrits n'ont pas moins de valeur pour autant. On y a mis du temps, de nos tripes, et ils font partie de nos accomplissements.
J’espère avoir aidé cette aspirante auteure à avancer de quelques pas dans sa démarche. Je lui ai donné quelques conseils, en fonction de ce qu’elle souhaite écrire. À ce stade-ci, j’ignore si elle fera partie des « 1 personne sur 100 » à se rendre au bout de son projet, mais ce n’est pas grave. Déjà, d’avoir un rêve d’écriture et de commencer à poser des questions, c’est un bon début. Le reste lui appartient, comme il appartient à chaque artiste de tracer son chemin et de découvrir ce qu’il souhaite accomplir, et à quel point il est prêt à y mettre des efforts.
vendredi 13 décembre 2024
Bienvenue chez moi!
Je me présente : Isabelle Lauzon, auteure depuis 2006 et artiste visuelle depuis 2022.
Pour bien commencer ce blogue, je vais vous parler un peu de moi.
Mon intérêt pour l’écriture date de l’adolescence. J’ai toujours adoré lire (tout et n’importe quoi) et je suis une rêveuse née. Depuis mon enfance, je fais souvent des rêves et des cauchemars étranges, éclatés, fous, inspirés, fabuleux, intenses, enthousiasmants, effrayants… Il y a généralement une histoire qui roule dans ma tête au quotidien et j’ai la tête remplie d’idées et de projets.
Vers la fin vingtaine, quand mes enfants étaient très jeunes, j’ai décidé d’intégrer l’écriture dans mon quotidien. J’avais besoin d’un exutoire, d’une passion pour me réaliser pleinement. Au fil des ans, des publications se sont accumulées. Vous pourrez en voir le résultat ici. J’ai aussi tenu un blogue pendant plusieurs années, intitulé La plume volage, mais cet espace ne me correspondait plus (il existe encore partiellement, mais je vais bientôt le retirer du Web). J’ai donc préféré démarrer un nouveau blogue, plus adapté à ma vision actuelle.
Pour ce qui est des arts visuels, c’est une passion qui m’est tombée dessus en 2022. Pendant que je visitais une exposition d’art, j’ai ressenti une sorte de fulgurance, un coup de foudre pour les techniques mixtes utilisées par certains des artistes. Ça n’avait rien de rationnel, ce n’était pas prévu, mais j’ai plongé à pieds joints dans cette nouvelle passion. J’ai maintenant un petit atelier dans mon sous-sol et dernièrement, j’ai commencé à mettre des œuvres à mon bureau au travail. L’art me fait du bien et ça m’apporte de la joie au quotidien.
Dans ma vie normale (de non-artiste), je suis secrétaire. Je travaille 4 jours par semaine et je profite de mes congés pour faire avancer mes projets, un pas à la fois, tout en m’occupant de ma famille.
Je suis donc une artiste à temps partiel, ce qui m’a toujours apporté certains défis, notamment en ce qui concerne la gestion de mon temps. J’ai développé toutes sortes de trucs au fil des ans pour glaner du temps ici et là pour mes projets, mais je voulais pousser plus loin ma démarche et arriver à accomplir davantage avec moins de délais. Pour m’aider, j’ai suivi il y a quelques mois une formation qui portait sur la gestion du temps (et bien d'autres sujets connexes). Si vous êtes curieux, il s’agit de la formation PEM de Drôlement inspirant (il faut payer pour l’obtenir).
Le podcast (gratuit) de Drôlement inspirant (j’ai écouté à peu près tous les épisodes) m’a beaucoup apporté en matière de développement personnel et pour donner un second souffle à la réalisation de mes projets. Je n’ai pas peur de le recommander à tous ceux qui, comme moi, ont des projets et des rêves qu’ils veulent concrétiser. Personne ne nous donne le chemin à suivre, mais Charles Côté (Drôlement inspirant) a une façon bien à lui de nous «brasser la cage» et de nous transmettre sa vision personnelle. Ça a très bien fonctionné avec moi.
Voilà, c’est un peu ce qui vous attend sur ce blogue : on va parler d’écriture, d’arts visuels et de développement personnel. Peut-être un peu de chats aussi (j'adore les chats), de mes lectures, d'animés japonais, de gaming... Je ne sais pas, on verra ce qui me viendra au fur et à mesure.
En tout temps, vous pouvez me laisser des commentaires, ça me fait toujours plaisir de les lire et de vous répondre. Par contre, ne vous surprenez pas s’ils prennent un certain temps à apparaître : je vais d’abord les approuver avant qu’ils soient publiés en ligne. Ça va me permettre de m’assurer que cet espace demeure dans la bienveillance et la politesse, ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas de nos jours sur les médias sociaux.
À bientôt!