jeudi 6 mars 2025

Écrire un roman à temps partiel - Ma méthode

Maintenant que mes travaux de rénovation sont officiellement terminés, j'ai pu replonger dans mes deux passions (arts visuels et écriture) et je viens de débuter un nouveau chantier pour un projet de roman.

J'ai eu envie de vous partager ma méthode de travail actuelle, que j'ai développée et améliorée au cours des dernières années. Après bien des expérimentations, j'en suis arrivée à une manière de procéder qui fonctionne bien pour moi. 

Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'étant une créatrice à temps partiel, j'ai souvent vécu des défis pour avancer dans mes projets et arriver à les terminer (surtout les gros projets). Le manque de temps et de discipline m'ont souvent nui. La motivation s'est parfois perdue en cours de route, la procrastination a pris le dessus et j'ai fini par délaisser certains projets au bout du compte. C'est dommage, mais ça fait partie de mon parcours et de mes apprentissages. Je ne regrette rien, parce que ça m'a permis d'explorer mes processus et de découvrir ce qui fonctionne le mieux pour moi, en tenant compte de ma réalité et de mes choix de vie.

Ma méthode va peut-être vous inspirer... ou pas! Je crois que chaque auteur a sa propre manière de procéder, c'est quelque chose qu'on développe au fil du temps. Et je sais que moi-même, je vais encore essayer d'autres méthodes dans le futur. Mais bon, je peux au moins vous parler de cette-méthode-ci! Je l'ai testée avec plusieurs projets et c'est ce que j'ai trouvé de mieux jusqu'à présent. 

Voici donc comment ça se passe pour moi :
  1. J'ai une idée d'histoire. Souvent, ça part d'un rêve intense. Je me réveille le matin avec plusieurs scènes en tête. Si l'histoire me hante dans les jours suivants et que je sens que j'aurais un intérêt à l'écrire, je la prends en note dans un fichier de résumé. (Et non, je ne commence pas à l'écrire. C'est trop tôt. Il pourra s'écouler des semaines, des mois, des années avant que j'y retouche.)
  2. De temps en temps, l'histoire revient me hanter. J'ai d'autres scènes qui s'ajoutent. Je prends des notes. Je fais quelques recherches pour certains aspects et j'enregistre le tout dans mes fichiers. (Et non, je n'écris pas le roman encore. Ce n'est pas prêt, faut que ça mijote!)
  3. L'histoire devient vraiment présente dans ma tête. Je sens qu'elle a assez mijoté, qu'elle s'est assez étoffée pour que je puisse commencer à travailler dessus pour la développer.  Je m'installe pour mettre de l'ordre dans mes notes et je commence à monter un plan, chapitre par chapitre. Ce processus peut durer quelques jours ou quelques semaines. En général, tout se met à débouler, c'est effervescent! Des scènes s'ajoutent au fur et à mesure. Je rêve de l'histoire et de mes personnages. J'y pense souvent dans la journée, j'en deviens obsédée (c'est mon étape actuelle avec mon projet de roman). Je fais des recherches, je comble les trous ici et là, je me crée une liste de lecture pour de la musique liée à mon projet, je me monte une banque d'images d'inspiration. J'ai plein, plein, plein d'idées. C'est la joie! Cette étape d'effervescence et de création pure est l'une de mes préférées. J'étoffe mon plan, je fais des choix, j'équilibre tout ça pour que ça fonctionne à mon goût. 
  4. Une fois que mon plan est complet, j'ai 2 options : je peux commencer à écrire le roman, ou bien je laisse le plan dormir un peu. Ça dépend de mon ressenti à ce moment. Est-ce que c'est vraiment complet? Ou bien je sens que ma jauge d'idées est à zéro, mais qu'il y a encore matière à développer certains aspects?
  5. Le jour où je décide qu'il est (enfin!) temps d'écrire mon roman, je me crée un fichier Excel, dans lequel je vais suivre la progression de mes travaux. Avant, je comptabilisais le temps passé sur mes projets, mais maintenant je me concentre sur le nombre de mots écrits. Grâce à mon plan, je suis en mesure de dire combien de chapitres (ou de scènes) il y aura. Je fais de savants calculs (pas si savants que ça!), et j'établis mes objectifs d'écriture, semaine par semaine, avec une date limite.
  6. Je commence à écrire le roman, en suivant le plan. Si des éléments changent en cours de route, j'ajuste mon plan et mon fichier Excel (ex. : si un chapitre s'ajoute ou se combine avec un autre). Mon plan, qui reste quand même malléable et ouvert aux changements, me sert de boussole à tout moment. J'ai des objectifs clairs, je sais où je m'en vais et je garde le focus.
Avec cette méthode, j'arrive à écrire un premier jet de roman (entre 35 000 et 50 000 mots dépendant des projets) en moins de trois mois. Tout en travaillant, en m'occupant de ma famille et de mes tâches, en faisant des arts visuels et en m'organisant pour faire de l'exercice. Ce qui aurait été impensable avant, est maintenant devenu possible.

Par la suite, une fois que j'ai mon premier jet terminé, j'ai 2 choix : soit je commence à le retravailler tout de suite, soit je le laisse dormir un certain temps. Je penche souvent pour la seconde option, parce qu'elle me permet de prendre du recul.

Pour le retravail, je me sers encore de mon plan, parce qu'il m'aide à mieux cibler le travail à effectuer. Par exemple, si je veux ajouter une scène, je vais aller voir dans mon plan où elle pourrait s'insérer de façon logique et sans défaire l'équilibre que j'ai établi. Quand j'écris un roman contemporain (ce qui est mon cas ces temps-ci), je veux que les dates et les jours fonctionnent aussi. Même si c'est juste pour moi, je veux savoir si on est un samedi ou un mercredi, parce que ça peut avoir de l'importance pour mes personnages.

Je sais que ce n'est pas tout le monde qui aime travailler avec un plan et une structure rigide. Pour ma part, c'est devenu indispensable pour mes projets de romans. Sinon, je perds le fil (et ma motivation) en cours de route. Trois mois, c'est assez long quand on a une vie chargée et une foule de préoccupations en tête. Garder le focus sur un projet de roman, surtout quand il est impossible de s'enfermer dans un chalet perdu dans les bois pendant trois mois (mon grand rêve inassouvi), ça demande de l'énergie et de la détermination. 

Ça m'a pris du temps pour trouver ma recette idéale, et celle-là en vaut bien une autre. Elle est efficace et elle me permet d'atteindre mes objectifs. Ça demande une rigueur que je n'avais pas auparavant, et que j'ai acquises à force d'essais, d'erreurs, d'inspirations glanées ici et là dans le domaine du développement personnel, de la gestion du temps et des méthodes d'autres artistes. 

Maintenant, je vous avouerai que j'aimerais bien gagner quelques millions à la loterie, pour pouvoir me consacrer à temps plein à mes passions. C'est un beau rêve qui n'a pas grand chance de se réaliser. Donc, je m'efforce de trouver des moyens pour m'adonner quand même à mes passions. À temps partiel, c'est toujours mieux que rien!

***
2025-03-10 Mise à jour

Ce que j'ai oublié de dire dans ma méthode, c'est qu'il peut arriver (comme c'est mon cas en ce moment), que je me perde en cours de route dans un recoin de mes recherches. 

J'ai bien trop de plaisir à explorer, à découvrir certains aspects, à réfléchir aux implications si jamais j'intègre tel ou tel élément dans mon histoire. Ça prend de plus en plus d'ampleur... Il y a un impact sur mon histoire initiale, des éléments doivent changer et ça me bogue au début, puis éventuellement je me rends compte qu'en fait, c'est parfait, ça prenait ça pour mon projet!

Bref, je me suis perdue ces derniers jours à explorer une avenue que je pensais délaisser, mais finalement, je viens de décider que je vais l'intégrer à mon roman. Même si ça risque de me demander un effort supplémentaire et quelques changements. Maintenant que j'ai pris cette décision, je vais (enfin) pouvoir continuer de développer mon plan!

Ah, ces cerveaux d'artistes! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein?

dimanche 23 février 2025

Fin du mode survie - Retour au mode créativité

Depuis le début de l'année, j'ai surtout été en mode survie, avec de grosses rénovations à la maison (cuisine et salle de bain), un rhume interminable et toutes sortes de péripéties qui font partie des aléas de la vie.

Tout cela a été géré comme il se doit, on retrouve enfin une certaine normalité dans la maison et je viens de réinstaller mon atelier d'art au sous-sol (qui avait été démantelé pour nous servir de cuisine, salon et salle à manger temporaires durant les travaux).

Le bonheur, la joie et la créativité sont revenus, ainsi que mon énergie! Enfin!!!!!!

Sérieusement, j'avais sous-estimé la charge mentale et physique que des travaux de ce genre peuvent amener. Dans ma grande naïveté, je croyais que je réussirais quand même à écrire comme d'habitude durant cette période, sans avoir à faire de concessions. J'avais un plan de match établi, des objectifs, un boost de motivation... qui ne tenaient pas compte du tout de la réalité (apocalyptique) dans laquelle les membres de ma famille et moi-même allions nous retrouver durant les rénovations, avec un gros rhume imprévu en prime. J'ai fini par me rendre à l'évidence et j'ai pris la décision de me concentrer sur le combat en cours, en sachant que des jours meilleurs étaient à venir. 

C'était ça, ou bien être frustrée chaque jour de ne pas pouvoir accomplir ce que je voulais, et je ne veux pas être frustrée chaque jour. C'est de l'énergie inutilement dépensée. Et puis, j'avais raison, le pire est désormais derrière moi et ça n'a pas duré si longtemps que ça. C'était juste une période plus difficile à passer.

Et voilà, le soleil brille à nouveau, me revoilà pimpante et remplie d'idées et de projets, hourra!

N'empêche, cette période de non-écriture et de non-créativité artistique a été bénéfique pour plusieurs aspects. J'ai envie de vous partager ce que cette "pause créative" m'a apporté. Tout d'un coup que ça vous aiderait, on ne sait jamais.

  1. Ma grosse illumination (ne riez pas), c'est que sans créativité dans ma vie, je risque de sombrer dans la dépression! Il est clair que ça me prend une certaine dose de création pour conserver mon équilibre. 
  2. En lien avec le point 1., pour avoir de l'espace dans ma vie pour la création, j'ai besoin de temps ET de disponibilité mentale (juste l'un des deux, ça ne suffit pas). Ça doit être pris en compte dans mes choix quotidiens. Trop de choses en même temps, disperser mon énergie partout, être là pour tout le monde, pour toutes les tâches, pour le travail, pour la famille, et ne pas me ressourcer en parallèle, ça ne fonctionne pas (je le savais déjà, mais ça a été un bon rappel). Il me faut une soupape (l'écriture, l'art et l'exercice physique), c'est essentiel pour me garder en santé et pleine d'énergie. Ah, je ne vous ai pas dit, mais j'ai aussi dû me passer de mes appareils d'exercice (tapis roulant et rameur) durant les travaux. Ouf! Ça commençait à faire beaucoup de concessions! Mais c'est correct, c'était un choix de notre part de faire ces travaux. Et on adore le résultat, ça en valait la peine.
  3. Je ne suis pas un robot. Mon cerveau ne fonctionne pas comme celui d'un robot. J'ai mes limites, comme n'importe quel être humain. Ça ne donne rien de me mettre la pression pour être capable d'en faire plus quand j'ai atteint mon quota. 
  4. J'ai pu revisiter le concept de la "panne créative". C'est ce que je pensais vivre, mais finalement c'était surtout un grand épuisement et un trop-plein de trucs à gérer. Quand je réussissais à m'installer devant mon ordinateur, il y avait un grand vide dans ma tête! C'était angoissant. Je ne connais pas ce cerveau vide qui n'a plus d'idées. Alors bref, j'ai fait quelques recherches et ça m'a rassurée. Entre autres, j'ai visionné la vidéo suivante : Quoi faire lors d'une panne de créativité?, de Louise Laliberté. J'ai aimé sa vision des cycles créatifs (avec des périodes creuses qui sont normales) et son concept du "compostage" m'a fait sourire.
  5. Suivant les conseils de deux personnes de mon entourage, j'ai fait un gros, gros ménage de mes projets d'écriture... Voyez-vous, j'ai des idées d'histoires depuis mon enfance. Je ne prends pas tout en note, loin de là, mais il m'en vient périodiquement et je garde ce qui semble avoir du potentiel. Je réussis à écrire certaines histoires, mais je manque de temps pour tout faire. Je me mettais une espèce de pression mentale à vouloir tout écrire, alors que dans les faits, certains projets ont mal vieilli au fil du temps. J'ai changé, mes intérêts ont changé. Certains projets ne sont plus d'actualité et je devais m'en libérer pour pouvoir avancer. Une amie m'avait suggéré de mettre mes projets désuets sur une clé USB et de l'oublier dans un tiroir. C'est ce que j'ai fait, et ça m'a énormément libérée. Je vais plutôt me concentrer sur des idées plus récentes, des projets plus actuels, qui correspondent mieux à celle que je suis aujourd'hui.
  6. En prime, j'en ai aussi profité pour lire quelques bouquins sur la créativité et d'autres sujets connexes. Entre autres, j'ai bien aimé La bible de l'apprenti auteur, de Bernard Deloupy. Très complet, et je dois dire que j'ai adoré les diverses citations disséminées un peu partout dans le livre. 
  7. J'en ai aussi profité pour regarder des vidéos de développement personnel, dont le documentaire sur Tony Robbins sur Netflix, et ensuite quelques-unes de ses vidéos de motivation (en anglais). Très inspirant.
Voilà, c'est ce que j'avais envie de vous partager aujourd'hui. Pour l'instant, je me ressource et je remonte ma jauge d'énergie avec les arts visuels (entre autres), qui me font énormément de bien. Les histoires mijotent en arrière-plan, dans un "compostage" qui me permet d'explorer certaines avenues, d'avoir de nouvelles idées. Je ne me mets pas de pression, j'accueille ce qui vient et j'en profite pour revenir à l'essentiel : le plaisir de créer, sans attentes, sans chercher à plaire à qui que ce soit (autre que moi-même). 

Du côté des travaux, c'est presque fini. Il reste juste la hotte de poêle à régler (il y a un ajustement qui doit être fait avant de pouvoir la poser). Quand on rénove, on sait quand ça commence, mais on ne sait jamais quand ça va vraiment finir!

mardi 21 janvier 2025

Arts - Une formation intéressante pour ceux qui débutent à l'acrylique

Depuis que j'explore le domaine de la peinture acrylique et des techniques mixtes, je m'achète de temps à autre des cours en ligne afin d'apprendre certaines techniques. J'en ai notamment acheté de Marie-Josée Bergeron et de LiliFlore. Je les recommande toutes les deux, leurs cours sont très bien faits et ils m'ont beaucoup aidée et inspirée. À noter, ces deux artistes ont aussi des chaînes YouTube, où elles offrent des vidéos gratuites.

En ce moment, je suis en train de visionner un cours que je me suis acheté il y a quelques semaines (il y avait un super gros rabais, je n'ai pas pu résister!). Il s'agit d'un cours de Florence Art et dessin, intitulé acacry1 - Peinture acrylique : techniques et projets pour débutants

Mon verdict jusqu'ici : c'est un cours idéal pour toute personne qui débute avec la peinture acrylique et qui souhaite apprendre les bases pas à pas. Florence (l'artiste-professeure) a une excellente manière de transmettre son savoir, en prenant le temps de bien expliquer chaque aspect. Il y a des volets pratiques tout au long de la formation, ce qui nous permet de nous pratiquer et de produire de petites œuvres à l'aide des techniques présentées.

Même si j'explore la peinture acrylique depuis 2022, je suis contente de suivre cette formation, puisqu'elle me permet de revenir aux bases, que je n'ai pas nécessairement assimilées avec mes explorations autodidactes (par exemple les effets de lumière et d'ombre, les valeurs, etc.). Ça va aussi me permettre de pousser plus loin ma démarche, en comprenant mieux certains aspects théoriques et techniques.

Si jamais vous connaissez d'autres artistes qui offrent des cours similaires, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je suis toujours intéressée à découvrir d'autres méthodes et techniques pour enrichir mon coffre à outils!

samedi 4 janvier 2025

Les pauses d'écriture, ça tue la motivation

En 2024, j'ai ancré un concept très profondément dans ma tête : prendre des pauses d'écriture, c'est un excellent moyen pour tuer la motivation et ne rien accomplir.

Ça m'est arrivé au début 2024. Je venais de terminer un projet de roman (youppi!) et je me questionnais pour mon prochain projet d'écriture. Je me suis dit que je pouvais bien prendre ça relax, puisque je venais "d'accomplir" quelque chose (vous comprendrez les raisons de mes guillemets plus loin). Je me suis donc mise à faire des arts visuels et bien d'autres choses (pas toujours utiles), tout en me disant que je prenais mon temps pour bien cibler quel allait être mon prochain projet. Et puis, j'avais bien mérité de me reposer un peu...

Résultat : j'ai perdu des semaines à ne rien accomplir de valable du côté de l'écriture. Je ne me sens pas coupable et je ne me tape pas dessus pour autant, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait et ce n'était pas si grave. J'avais bien le droit, je n'avais pas de date limite à respecter, donc j'avais tout mon temps. 

Par contre, je me suis juré que je développerais des tactiques pour éviter de gaspiller mon précieux temps de cette manière à l'avenir. Parce que je sais que je suis capable d'accomplir bien plus.

À dire vrai, mes prochains projets de romans ont déjà été ciblés pour les années à venir et il s'en rajoute de temps à autre. Ce n'est donc pas une question de manque d'inspiration. Ce qu'il me reste à décider, c'est dans quel ordre je vais les écrire. Et aussi, de me motiver à le faire.

Aujourd'hui, j'ai mis le point final à un projet de roman sur lequel je travaillais depuis avril 2024. J'étais fière de moi. J'aurais pu me dire qu'il fallait célébrer ça, que je venais "d'accomplir" quelque chose (oui, je mets encore des guillemets). Mais... ce n'est pas ce que j'ai fait. J'ai plutôt gardé mon ordinateur ouvert et je suis allée voir mes options pour mon prochain projet de roman. Je l'ai choisi et je viens de commencer à travailler dessus. Il n'y a pas eu de célébration ni de temps de pause.

Cette méthode de "non célébration hâtive", je l'ai apprise de Charles Côté (Drôlement inspirant), dans sa vidéo Comment avoir du succès. Il y parle, entre autres, du fait que lorsqu'on tombe en mode festif pour célébrer une réussite, on cesse aussitôt de progresser. On a accompli ce qu'on voulait, voilà, bravo, et on s'assoit sur nos lauriers, comme si cette petite étape venait nous satisfaire, alors qu'il reste tellement à accomplir!

Un autre élément de l'équation, et c'est ici que vous allez comprendre mes guillemets, c'est que le fait d'avoir fini d'ÉCRIRE un roman ne veut pas dire que j'ai réussi à atteindre tous mes objectifs. Il me reste à le soumettre. Il faudrait idéalement qu'un éditeur l'apprécie et décide de le publier. Mais surtout, j'ai plein d'autres rêves, plein d'autres projets à écrire. Ce n'est pas le temps de m'asseoir dans ma chaise berçante avec un verre de vin rouge (je n'aime pas tellement le champagne) et de me dire "Ouaip, bravo Isa, tu as écrit un roman, tchin tchin!".

Depuis que j'ai écouté cette vidéo, je ne me laisse plus distraire par mes réussites. Ni par mes échecs. J'essaie des choses. Ça fonctionne ou pas. Je continue. Je me réajuste. Que les résultats soient positifs ou non, je ne reste pas longtemps dans les émotions, parce que ça ne sert pas à grand chose. L'important, ce sont les actions. Continuer beau temps, mauvais temps. Que ça me tente ou non. C'est aussi ça, l'autodiscipline, la persévérance et la constance. Chaque petit pas nous rapproche de nos objectifs.

L'image que j'ai en tête, c'est que je suis en train de gravir une gigantesque montagne. Le sommet est encore très loin, je n'arrive même pas à le voir. Il se peut que je n'arrive jamais à l'atteindre. Mais ce n'est pas grave, parce que j'avance chaque jour en direction du sommet. Il y a des obstacles, mais j'apprends en cours de route et je continue de m'améliorer, de devenir plus forte. Au bout du compte, c'est ça qui est le plus important, en tout cas pour moi, à ce stade-ci de ma vie.

Comme le dit si bien la citation "Le voyage est plus important que la destination", qui est souvent attribuée à Aristote, je me concentre surtout sur le processus d'écriture et la réalisation de mes objectifs. L'important, c'est d'écrire les histoires roulent dans ma tête. Je veux les sortir de mon imaginaire pour qu'elles existent dans le vrai monde.

Tout cela fait partie de mon voyage. La destination, je ne la connais pas. Et c'est très bien comme ça!

mercredi 1 janvier 2025

Bilans et objectifs

Ça fait des années que j'ai pris l'habitude, dans les derniers jours de décembre, de produire mon bilan de l'année qui vient de s'écouler, pour ensuite me faire une liste d'objectifs pour l'année suivante.

Il arrive, comme c'est le cas en ce moment, que je déborde un peu au début janvier pour établir ma liste d'objectifs. J'ai besoin de prendre le temps de me poser, de réfléchir. Je visite des sites internet qui parlent de bilans et d'objectifs, j'écoute des vidéos. Entre autres, cette année, j'ai bien aimé la vidéo Plan de match 2025 de Charles Côté (Drôlement inspirant), qui m'a aidée à bonifier ma réflexion. Je vous la recommande si le sujet vous intéresse.

En ce moment, je regarde ce que j'ai réussi à accomplir en 2023 et 2024, du côté de l'écriture, et mon constat est le suivant : c'est bien, c'est très bien même, mais je peux faire bien plus. (Vous noterez que je ne vous donne aucun détail au sujet de mes projets. C'est voulu et assumé. Un jour, je vous en reparlerai peut-être, mais pour l'instant tout ça est top secret. Même mes proches en savent très peu à ce sujet!)

En 2023, j'ai décidé de revoir complètement mon mode de pensée au sujet de la gestion de mon temps et de mes projets en général. J'ai commencé par écouter le Podcast de Drôlement inspirant, tout en alimentant ma pensée à plusieurs sources (vidéos Youtube, articles sur internet, livres de croissance personnelle). Ensuite, à l'été 2023, j'ai suivi la formation La méthode PEM, qui m'a énormément aidée à y voir plus clair.

La prochaine étape, c'était d'analyser la gestion de mon temps au quotidien. Sans jugement, simplement pour comprendre où je choisissais de mettre mon temps. Ça m'a permis de cibler des périodes, dans la journée et dans la semaine, qui pouvaient être disponibles pour mes projets. J'ai aussi été en mesure d'évaluer ce que j'étais prête à "sacrifier", ce qui ne m'était pas vraiment utile. Pendant cette période, j'ai aussi fait une énorme réflexion sur ce qui était important pour moi, mes priorités dans la vie, mes rêves, ce que je voulais accomplir. 

En 2023, j'ai développé une éthique de travail et une discipline qui se sont poursuivies et améliorées en 2024. J'ai réussi à accélérer mon processus d'écriture, tout en préservant un équilibre de vie agréable. 

Ma méthode gagnante, c'est me fixer des objectifs 12 semaines à la fois. Je me base sur une méthode qui prône d'accomplir en 12 semaines ce qu'on croit être en mesure d'accomplir en 1 an. Voici une vidéo qui parle de cette méthode

Pour 2025, je veux continuer dans cette voie. Je veux pousser encore plus loin, améliorer mon processus, être encore plus disciplinée. 

J'ai ciblé les actions que je compte accomplir de janvier à mars 2025. Je vais me concentrer là-dessus, en me mettant au défi de devancer le délai accordé (parce que c'est stimulant et énergisant!). Quand ce sera réglé, je vais cibler mes actions des 12 semaines suivantes. 

Au fond, ce n'est pas sorcier. Quand a une vision claire de ce qu'on veut accomplir et de ce qui est important pour nous, le reste se met en place. Ça prend de la rigueur, ça exige des sacrifices, mais c'est réalisable. Je ne dis pas que c'est facile (parce que ça l'est rarement, en toute honnêteté!), mais oui c'est faisable.

Si vous êtes dans un processus semblable, je vous souhaite de trouver des moyens pour atteindre vos objectifs. Oui, ça demande des efforts, mais c'est tellement satisfaisant au bout du compte!

mardi 24 décembre 2024

À force d'écouter des animés japonais, on finit par en rêver!

Cette nuit, pour la première fois de ma vie, j'ai rêvé à une histoire d'Isekai.

Les passionnés d'animés japonais sauront de quoi je parle. 

Sinon, voici en gros ce qu'est un Isekai : c'est un type d'animé japonais bien particulier (l'un de mes préférés). Au début de l'histoire, le personnage principal est transporté dans un univers parallèle rempli de magie et d’aventures, soit en étant téléporté, invoqué, réincarné ou ressuscité. 

Voici quelques exemples d'Isekai que j'ai appréciés dernièrement (tous disponible sur la plateforme Crunchyroll - je les écoute souvent en anglais ou bien en japonais sous-titré en anglais) :

  • That Time I Got Reincarnated as a Slime
  • The Rising of the Shield Hero
  • So I'm a Spider, So What?
  • KONOSUBA – God's Blessing on This Wonderful World!
  • The Wrong Way to Use Healing Magic: The Healing Mage Who Was Banished from the Hero Party Meets a Beautiful Princess

Pour revenir à mon rêve, j'ai l'impression que ça vaut la peine que je le note en tant qu'idée pour un futur projet de roman. Je ne prends pas en note toutes les idées et tous les concepts qui me viennent, mais dans ce cas-ci, j'y vois un certain potentiel. J'ai le début d'une histoire et une thématique forte, ça pourrait valoir la peine de développer le tout.

Quand j'ai raconté le concept à mon fils (un autre passionné d'animés japonais), il a tout de suite eu plein d'idées pour la suite de mon histoire. Nous allons bientôt nous amuser à développer verbalement ce concept, pour le plaisir de la chose, et je vais prendre plein de notes pour le futur. 

Un jour, dans quatre ou cinq vies, je devrais avoir le temps d'écrire tout ce qui dort dans mes carnets de notes! (ou pas - comme j'en rajoute sans cesse, ça semble de plus en plus impossible!)

En attendant, voici d'autres animés que j'ai adorés, (ce ne sont pas nécessairement des Isekai) :

  • Attack on Titan: Shingeki no Kyojin (cher à mon coeur puisque c'est la première série que j'ai écoutée)
  • Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba (sans conteste, mon préféré de tous les temps)
  • The Apothecary Diaries (je viens de terminer tout ce qui est sorti et j'attends avec impatience la suite!)
  • Frieren: Beyond Journey's End (inclassable... un voyage, une réflexion sur la vie, cet animé est unique en son genre)
  • One punch man (très drôle!) 
  • The Unwanted Undead Adventurer: Chronicles of Rentt Faina, the Undying
  • Beast Tamer: The Beast Tamer Who Got Kicked Out From His Party Meets a Cat Girl From the Superior Race
Si vous vous demandez comment je trouve le temps de regarder tous ces animés, j'ai un truc (entre autres) : quand je m'entraîne le matin sur mon tapis roulant ou avec mon rameur, j'apporte ma tablette électronique avec moi. Marcher ou ramer sans but, je trouve ça ennuyant, mais si c'est le moyen de regarder le prochain épisode d'une série, alors là soudain je deviens plus motivée! 

En 2024, je suis tellement tombée dans les animés japonais que je n'ai regardé AUCUN film de Noël avant la période des Fêtes. Ceux qui me connaissent vont écarquiller les yeux. D'habitude, c'est une période guimauve pour moi, je regarde plein de films de Noël et ça me met dans l'ambiance. Mais cette année, je n'avais aucun intérêt. Je voulais juste voir la suite de mes séries d'animés japonais. 

Ça doit être une drogue, ces fameux animés japonais...

dimanche 22 décembre 2024

Arts - Recherche de couleurs

Il y a quelques semaines, je me suis fait plaisir en achetant un ensemble de formations en ligne de LiliFlore, une artiste peintre que j'ai découverte récemment. Elle offrait un rabais incroyable sur cet ensemble de formations (sous forme de vidéos) et je n'ai pas pu résister.

L'ensemble en question s'appelle "Ateliers couleurs de rêves + Atelier express". Je ne le retrouve pas sur son site actuellement, donc je pense que c'était une offre à durée limitée. Si jamais cette artiste vous intéresse, je vous recommande de vous abonner à son infolettre. On reçoit dès le départ quelques cadeaux (un guide et des vidéos) et elle nous envoie des conseils périodiquement. Vous pouvez aussi aller faire un tour du côté de sa chaîne YouTube, on y trouve des contenus gratuits très intéressants.

Le sujet de ces fameux ateliers enregistrés, vous l'aurez deviné, c'était les couleurs. L'artiste nous y montre diverses méthodes pour faire nos propres mélanges de couleurs, notamment à partir des couleurs primaires (jaune, rouge et bleu), du blanc, du noir et du brun. Elle présente différentes manières de procéder pour "trouver" des couleurs et nous créer une palette personnalisée.  

C'est sûr qu'on peut acheter toutes sortes de tubes de peinture et dépenser des fortunes là-dedans, mais si l'on apprend à mélanger nous-mêmes nos couleurs, on peut économiser beaucoup d'argent et d'espace (croyez-moi, ça en prend de la place le matériel d'art!). La recherche des couleurs en vaut donc la peine, surtout si l'on veut mieux comprendre la composition de certaines couleurs, leurs interactions avec leurs complémentaires, le cercle chromatique, etc.

Fidèle à moi-même, j'ai visionné toutes les vidéos rapidement après avoir acheté les formations (j'avais trop hâte). Par contre, j'ai mis un peu de temps avant de passer à la portion pratique de la démarche. J'attendais d'être en congé et d'avoir du temps devant moi.

Ce moment s'est enfin présenté hier après-midi. Rien à l'horaire, toutes mes tâches étaient réglées et je pouvais me permettre d'aller passer du temps de qualité dans mon petit atelier au sous-sol. Je me suis donc lancée dans l'expérimentation des mélanges de couleurs, avec les méthodes enseignées par LiliFlore. Pour commencer, j'ai imité LiliFlore à la lettre, en utilisant les mêmes couleurs. Cette artiste utilise beaucoup les spatules pour peindre et j'adore la voir les manipuler. Ça m'aide à comprendre comment ces outils fonctionnent et j'apprends beaucoup de cette façon. 

Peu à peu, je me suis rendu compte que j'étais en train de bifurquer dans mes explorations. La vidéo de LiliFlore s'était arrêtée d'elle-même, mais je m'étais mise à essayer d'autres combinaisons de couleurs, à tester d'autres approches... Ce que je trouve absolument merveilleux! Voyez-vous, je suis une artiste autodidacte. Depuis 2 ans, je regarde des vidéos, je lis des livres, j'achète du matériel et je fais des tests. J'essaie toutes sortes de techniques, de médiums. Je m'inspire des méthodes des autres, mais je cherche surtout à développer ma propre vision artistique. Le fait d'avoir poussé plus loin l'exercice, en testant d'autres mélanges de couleurs, je trouve que c'est très positif. 

J'ai l'impression que je vais passer encore beaucoup d'heures à explorer les mélanges de couleurs. Il y en a une qui me revient en tête ces derniers temps (une sorte de jaune/orange très lumineux), que j'aimerais bien être en mesure de produire afin de l'intégrer à une oeuvre. C'est devenu une sorte d'obsession. Je ne suis pas encore arrivée à créer exactement la couleur que je souhaite, mais je vais continuer d'essayer.

Ces formations m'ont donné le goût d'explorer encore plus du côté des mélanges de couleurs. En fouillant un peu, je suis tombée sur le site suivant : Tableau des mélanges de couleurs : réaliser et apprendre d’un nuancier – Apprendre la peinture. Oh wow! (mon cerveau a fait des étincelles) Je sens qu'il y aura plein d'autres expérimentations à l'horizon!

Ma séance d'hier a duré 3 heures au total. J'ai eu l'impression que ça avait duré trente minutes tout au plus. J'ai complètement perdu la notion du temps, ce qui signifie que j'étais dans le "flow", ce fameux "flow" que je recherche au maximum dans mes pratiques d'auteure et d'artiste visuelle. Ce qui m'a arrêtée, c'est que j'avais mal au bras droit et que j'étais totalement épuisée. J'ai continué un peu, puis j'ai compris qu'il était temps que je m'arrête. C'est fou, d'être aussi fatiguée juste à faire des mélanges de couleurs! (je n'ai pas encore compris pourquoi ça m'avait autant épuisée, je devais être très concentrée sur le processus)

J'ai déjà hâte à ma prochaine séance d'expérimentation avec les couleurs. En attendant, j'observe le monde autour de moi d'une autre manière. Je regardais la télévision hier soir et soudain, mon oeil a été attiré par certains choix de couleurs (du violet avec du jaune, qui sont des couleurs complémentaires / un bleu avec une teinte fumée, que j'aimerais bien reproduire / un rouge criard que je n'appréciais pas, peut-être à cause des couleurs qui l'entouraient et qui ne le mettaient pas en valeur?). 

Il est clair que l'art nous aide à voir notre environnement d'une autre manière. Je constate la différence depuis que je suis devenue une artiste. Être artiste visuelle, tout comme être auteure, c'est porter un regard plus conscient sur le monde. Les couleurs, les mots, les bruits, tout est propice à nous inspirer ou à nous faire réfléchir. C'est une voie très satisfaisante, qui m'apporte beaucoup de satisfaction au quotidien. 

Je vous en souhaite tout autant, peu importe quelle est votre passion dans la vie!

mercredi 18 décembre 2024

Pourquoi écrire va vous rendre heureux, de Natalie Goldberg

Je viens de terminer la lecture du livre Pourquoi écrire va vous rendre heureux, de Natalie Goldberg. Si vous êtes un auteur, peu importe votre degré d'avancement, je vous recommande de le lire (si ce n'est pas déjà fait).

Voici la description qu'on en trouve sur le site internet de Les libraires :

Vendu à plus d'un million d'exemplaires, il est LE livre de référence pour découvrir l'art d'écrire. Et pour cause ! Il rend l'art d'écrire aussi irrésistible, amusant que simple.

La singularité du livre est d'être à la fois profond –; c'est un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir de guérison, d'enchantement, de lucidité –; , mais aussi ultra pratique et touchant.

Dans ce livre, vous apprendrez ce qu'écrire veut dire, les vrais secrets de la créativité, comment revenir à ce que l'on sent, à ce que l'on éprouve, comment se libérer des clichés. Il aborde également des questions très pratiques : comment écrire au restaurant, en voyage, faut-il utiliser un carnet ou non, comment se débrouiller avec l'usage des adjectifs, comment surmonter ses doutes, trouver de l'inspiration...

Le génie de ce livre est de montrer en quoi écrire peut être un chemin de vie, un engagement libérateur ; une manière unique de mieux apprécier la valeur de la vie.

Et cette dimension proche du développement personnel lui donnera un immense succès.

Que dire de plus? Ce livre, c'est tout cela et bien davantage. Il est arrivé à point nommé pour moi, à un moment où je cherche à développer mon processus d'auteure, à mieux comprendre mes mécanismes, à améliorer tout plein d'aspects de ma pratique. Et surtout, à un moment de ma vie où la perspective de publier mes écrits n'est plus autant au centre de mes préoccupations. Ce n'est plus un moteur aussi important dans ma démarche (je sais, ça a l'air cinglé de dire ça, mais je le pense vraiment).  

J'écris parce que je suis une auteure. J'écris parce que j'écris. J'écris parce que je suis. C'est exactement ce genre d'idéologie que j'ai retrouvé dans ce livre, ce que j'ai trouvé très rafraîchissant.

J'ai l'impression que si je relis ce livre dans un an, il me percutera d'une manière différente. D'ailleurs, je me garde une note pour le relire de temps à autre. Pour tout vous dire, j'aurais envie de le reprendre à partir de zéro dès aujourd'hui. Déjà, je sens que je ne le lirais pas de la même façon. 

Voici un passage en particulier qui m'a fait hocher la tête dans la salle d'attente chez mon médecin (c'est toujours très long, alors j'apporte un livre pour profiter de ce "temps perdu") :

Tout ce que nous menons jusqu'au bout dans la vie est nécessairement un voyage solitaire. Peu importe à quel point nos amis sont contents pour nous, peu importe le soutien qu'ils nous donnent, nous ne devons pas attendre de qui que ce soit qu'il atteigne le niveau d'intensité de nos émotions, ni qu'il comprenne complètement ce qu'on a traversé. Je ne dis pas ça par amertume. Sache accepter et accueillir tout l'amour et le soutien qu'on te donne, mais ne t'attends pas à quoi que ce soit.

Je suis tout à fait d'accord. Ça rejoint bien une citation que j'adore (on l'attribue à Bouddha sur plusieurs sites internet) : "Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même."

On sent bien que Natalie Goldberg pratique le zen depuis longtemps. Ça se perçoit dans sa manière de voir le monde et de décrire l'acte d'écrire. Entre autres, j'ai été fascinée par sa manière d'aborder les descriptions, en se basant sur ses expériences personnelles et en intégrant tout plein de petits aspects de la vie ordinaire, qui n'ont rien de banal au bout du compte.

Bon, ça y est, je me suis convaincue moi-même : je recommence dès ce soir à relire ce livre. Au fond, c'est comme de retourner voir un film au cinéma plusieurs fois de suite, non? Il y a plein de gens qui font ça. Personnellement, je ne l'ai jamais fait... pas plus que de relire un livre immédiatement après l'avoir refermé (c'est tellement fou!). 

Mais allez, je me lance. Je sens que ça va m'aider dans le retravail de mon roman en cours. Justement, je voulais travailler l'aspect des descriptions dans mon roman. Natalie Goldberg m'a donné d'excellentes pistes à suivre. Si vous lisez son livre, j'espère que ça vous apportera de l'inspiration à vous aussi!

samedi 14 décembre 2024

Les débuts en tant qu’auteur, un vaste sujet

Dernièrement, j’ai répondu à des questions d’une aspirante auteure, qui en est à ses premiers balbutiements dans sa démarche. 

C’est l’histoire classique, la même que j’ai vécue : on rêve d’écrire depuis très, très longtemps, et puis un jour on décide de plonger et de se mettre à écrire. Et là, on frappe un mur : on n’y connait rien, on entre dans un écosystème totalement inconnu et tout nous semble une montagne. On se sent seul, on aimerait bien que quelqu’un nous explique comment ça marche tout ça.

Qu’est-ce qu’on doit écrire? Comment doit-on écrire? A-t-on des chances d’être publié? Ce qu’on fait sera-t-il assez bon? Est-ce que nos proches vont aimer nos textes? Est-ce qu’il y aura un public pour ça?

Je pourrais continuer d’énumérer des questions pendant toute une journée si je le voulais. 

On n’a même pas commencé et déjà, on découvre le fameux doute. Doute de soi-même, de ses capacités, du potentiel de commercialisation de ses œuvres. 

Chaque fois que je réponds à un aspirant auteur, je me rends compte à quel point j’en ai parcouru, du chemin, depuis mes débuts en 2006. Et chaque fois, je suis confrontée à mon impuissance. Comment pourrais-je transmettre le fruit de mon expérience, en toute honnêteté, sans pour autant décourager celui ou celle qui commence? Comment explorer tous les aspects du processus littéraire, aborder tous les bémols, alors que je n’ai pas tout vécu, tout exploré, et que c’est ma seule expérience qui va parler?

J’ai lu beaucoup de livres de conseils écrits par des auteurs, au sujet de l’écriture, et je me suis rendu compte que nous avons tous eu des parcours différents, des processus différents, et qu’il n’y a pas vraiment de recette à suivre. C’est la même chose pour les ateliers de création littéraire, les conférences, le coaching, les masterclass (et tout ce que vous voudrez comme moyen, pour un auteur, de transmettre ses connaissances à autrui) : chacun pense avoir des réponses, des recettes, des chemins plus évidents à suivre, mais au bout du compte, j’en comprends surtout que chacun a son propre chemin à arpenter. On peut écouter les autres auteurs et s’en inspirer (il y a plein de bons conseils là-dedans), mais il faudra éventuellement découvrir ce qui est « vrai » pour nous et ce qui ne l’est pas nécessairement. 

C'est aussi ça, être un artiste : avoir sa propre voie, sa propre manière de vivre son art. C'est un parcours de longue haleine. On ne sait pas tout au début, on a beaucoup à apprendre. L'expérience va venir, on va comprendre de plus en plus ce qu'on veut faire et comment on veut arriver à le faire, mais ça va prendre du temps. 

Je vais maintenant vous révéler plusieurs « vérités » (qui sont mes vérités à moi, on s’entend bien). Je précise que si vous êtes aspirant auteur, mon but n’est pas de vous décourager, mais plutôt de vous faire prendre conscience de certains aspects reliés au rêve d’écrire et d’être publié.


« Vérité » numéro 1

Dans tous les milieux artistiques, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Ceux qui parviennent à réaliser leurs rêves doivent souvent faire preuve d’une persistance hors du commun, travailler très fort à s’améliorer et développer des compétences (ex. : l’entregent, les techniques reliées à leur art) qui ne leur étaient pas innées. Et certains auteurs, malgré tous leurs efforts, n’arriveront pas à atteindre leurs objectifs de publication. C’est comme ça. Il y a des gens pour qui ça marche et d’autres non. 

Bon, moi qui suis du genre optimiste, je pense que si on ne lâche pas, si on travaille super fort, il y a quand même moyen d’arriver à quelque chose. Cet avis n’est pas partagé par tout le monde, je tiens à le préciser. On pourrait ajouter toutes sortes de nuances, mais disons que je crois qu’il y a de la place pour tout le monde sous le soleil. Et personnellement, je n’ai pas peur de la compétition. Je donne des trucs à plein de monde et tant mieux si ça leur sert. Tant mieux si les gens arrivent à obtenir des résultats et qu’ils sont contents. On mérite tous d’arriver à réaliser nos rêves. Ce n’est pas pour rien que l’autopublication est aussi populaire en ce moment. Si quelqu’un veut écrire, qu’il écrive. Comme tous les autres arts, c’est un moyen de s’exprimer et de s’extérioriser, ce qui est très positif.


« Vérité » numéro 2

Plein de gens rêvent d’écrire, mais comme on le dit souvent dans le milieu littéraire (surtout quand des gens viennent nous voir en salon du livre pour nous parler de leurs projets sans en avoir écrit une seule ligne) : pour 100* personnes qui rêvent d’écrire, 1 seule ira jusqu’au bout de son projet. (* On comprend bien que ce sont des chiffres théoriques.)

Donc, ne vous étonnez pas si un auteur aguerri, à qui vous parlez de votre super projet que vous allez écrire « un beau jour », ne s’extasie pas à propos de votre merveilleuse idée. Des idées, on en a tous à la pelle. Par contre, entre l’idée et l’écriture du projet au complet, il y a un monde de différence et tout un chemin à parcourir. 

Le fait de se commettre et de s’asseoir pour écrire notre texte, notre nouvelle, notre roman, est déjà digne d’intérêt. On se rend compte que ce n’est pas aussi facile qu’on le pense. Et si on se rend au bout du projet, on a de bonnes raisons d’être fier. On devient la personne parmi 100 autres qui est passé du rêve à l’action. Bravo! C’est loin d’être fini, il y a d’autres étapes à venir, mais c’est déjà un exploit en soi.


« Vérité » numéro 3

Vous avez le droit d’écrire pour vous-même. Vous avez le droit d’avoir du plaisir, d’être dans la passion, de vous réaliser en tant que personne. 

Le résultat, la publication éventuelle, c’est une autre étape. Ce n’est pas obligé d’être votre objectif, surtout au départ. Ce n'est même pas mon objectif pour tous les textes que j'écris! Il y en a qui existent pour moi seulement, pour mon plaisir personnel, pour exorciser des démons intérieurs, pour tester une approche ou une technique, pour exprimer des ressentis d'une façon qui ne serait pas commerciale. Ça n'a pas moins de valeur pour autant. 

Je sais, quand on écrit, on rêve d'être publié. C'est la même chose pour moi. Par contre, la publication n'est pas le seul but à viser. Dans notre démarche globale, on peut viser l’amélioration de nos écrits, l’expression de soi, le partage avec notre entourage, sans pour autant souhaiter tomber dans une démarche professionnelle. Toute démarche professionnelle implique un effort à mettre, de la compétition, des refus éventuels et les déceptions qui vont avec. C'est normal, ça fait partie du jeu. C'est pour ça que lorsqu'on obtient une acceptation, on a bien raison d'être content. Rien n'est jamais garanti, mais même si ça ne fonctionne pas, nos écrits n'ont pas moins de valeur pour autant. On y a mis du temps, de nos tripes, et ils font partie de nos accomplissements.

J’espère avoir aidé cette aspirante auteure à avancer de quelques pas dans sa démarche. Je lui ai donné quelques conseils, en fonction de ce qu’elle souhaite écrire. À ce stade-ci, j’ignore si elle fera partie des « 1 personne sur 100 » à se rendre au bout de son projet, mais ce n’est pas grave. Déjà, d’avoir un rêve d’écriture et de commencer à poser des questions, c’est un bon début. Le reste lui appartient, comme il appartient à chaque artiste de tracer son chemin et de découvrir ce qu’il souhaite accomplir, et à quel point il est prêt à y mettre des efforts.

vendredi 13 décembre 2024

Bienvenue chez moi!

Je me présente : Isabelle Lauzon, auteure depuis 2006 et artiste visuelle depuis 2022.

Pour bien commencer ce blogue, je vais vous parler un peu de moi.

Mon intérêt pour l’écriture date de l’adolescence. J’ai toujours adoré lire (tout et n’importe quoi) et je suis une rêveuse née. Depuis mon enfance, je fais souvent des rêves et des cauchemars étranges, éclatés, fous, inspirés, fabuleux, intenses, enthousiasmants, effrayants… Il y a généralement une histoire qui roule dans ma tête au quotidien et j’ai la tête remplie d’idées et de projets.

Vers la fin vingtaine, quand mes enfants étaient très jeunes, j’ai décidé d’intégrer l’écriture dans mon quotidien. J’avais besoin d’un exutoire, d’une passion pour me réaliser pleinement. Au fil des ans, des publications se sont accumulées. Vous pourrez en voir le résultat ici. J’ai aussi tenu un blogue pendant plusieurs années, intitulé La plume volage, mais cet espace ne me correspondait plus (il existe encore partiellement, mais je vais bientôt le retirer du Web). J’ai donc préféré démarrer un nouveau blogue, plus adapté à ma vision actuelle.

Pour ce qui est des arts visuels, c’est une passion qui m’est tombée dessus en 2022. Pendant que je visitais une exposition d’art, j’ai ressenti une sorte de fulgurance, un coup de foudre pour les techniques mixtes utilisées par certains des artistes. Ça n’avait rien de rationnel, ce n’était pas prévu, mais j’ai plongé à pieds joints dans cette nouvelle passion. J’ai maintenant un petit atelier dans mon sous-sol et dernièrement, j’ai commencé à mettre des œuvres à mon bureau au travail. L’art me fait du bien et ça m’apporte de la joie au quotidien.

Dans ma vie normale (de non-artiste), je suis secrétaire. Je travaille 4 jours par semaine et je profite de mes congés pour faire avancer mes projets, un pas à la fois, tout en m’occupant de ma famille. 

Je suis donc une artiste à temps partiel, ce qui m’a toujours apporté certains défis, notamment en ce qui concerne la gestion de mon temps. J’ai développé toutes sortes de trucs au fil des ans pour glaner du temps ici et là pour mes projets, mais je voulais pousser plus loin ma démarche et arriver à accomplir davantage avec moins de délais. Pour m’aider, j’ai suivi il y a quelques mois une formation qui portait sur la gestion du temps (et bien d'autres sujets connexes). Si vous êtes curieux, il s’agit de la formation PEM de Drôlement inspirant (il faut payer pour l’obtenir). 

Le podcast (gratuit) de Drôlement inspirant (j’ai écouté à peu près tous les épisodes) m’a beaucoup apporté en matière de développement personnel et pour donner un second souffle à la réalisation de mes projets. Je n’ai pas peur de le recommander à tous ceux qui, comme moi, ont des projets et des rêves qu’ils veulent concrétiser. Personne ne nous donne le chemin à suivre, mais Charles Côté (Drôlement inspirant) a une façon bien à lui de nous «brasser la cage» et de nous transmettre sa vision personnelle. Ça a très bien fonctionné avec moi.

Voilà, c’est un peu ce qui vous attend sur ce blogue : on va parler d’écriture, d’arts visuels et de développement personnel. Peut-être un peu de chats aussi (j'adore les chats), de mes lectures, d'animés japonais, de gaming... Je ne sais pas, on verra ce qui me viendra au fur et à mesure. 

En tout temps, vous pouvez me laisser des commentaires, ça me fait toujours plaisir de les lire et de vous répondre. Par contre, ne vous surprenez pas s’ils prennent un certain temps à apparaître : je vais d’abord les approuver avant qu’ils soient publiés en ligne. Ça va me permettre de m’assurer que cet espace demeure dans la bienveillance et la politesse, ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas de nos jours sur les médias sociaux.

À bientôt!