samedi 4 janvier 2025

Les pauses d'écriture, ça tue la motivation

En 2024, j'ai ancré un concept très profondément dans ma tête : prendre des pauses d'écriture, c'est un excellent moyen pour tuer la motivation et ne rien accomplir.

Ça m'est arrivé au début 2024. Je venais de terminer un projet de roman (youppi!) et je me questionnais pour mon prochain projet d'écriture. Je me suis dit que je pouvais bien prendre ça relax, puisque je venais "d'accomplir" quelque chose (vous comprendrez les raisons de mes guillemets plus loin). Je me suis donc mise à faire des arts visuels et bien d'autres choses (pas toujours utiles), tout en me disant que je prenais mon temps pour bien cibler quel allait être mon prochain projet. Et puis, j'avais bien mérité de me reposer un peu...

Résultat : j'ai perdu des semaines à ne rien accomplir de valable du côté de l'écriture. Je ne me sens pas coupable et je ne me tape pas dessus pour autant, ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait et ce n'était pas si grave. J'avais bien le droit, je n'avais pas de date limite à respecter, donc j'avais tout mon temps. 

Par contre, je me suis juré que je développerais des tactiques pour éviter de gaspiller mon précieux temps de cette manière à l'avenir. Parce que je sais que je suis capable d'accomplir bien plus.

À dire vrai, mes prochains projets de romans ont déjà été ciblés pour les années à venir et il s'en rajoute de temps à autre. Ce n'est donc pas une question de manque d'inspiration. Ce qu'il me reste à décider, c'est dans quel ordre je vais les écrire. Et aussi, de me motiver à le faire.

Aujourd'hui, j'ai mis le point final à un projet de roman sur lequel je travaillais depuis avril 2024. J'étais fière de moi. J'aurais pu me dire qu'il fallait célébrer ça, que je venais "d'accomplir" quelque chose (oui, je mets encore des guillemets). Mais... ce n'est pas ce que j'ai fait. J'ai plutôt gardé mon ordinateur ouvert et je suis allée voir mes options pour mon prochain projet de roman. Je l'ai choisi et je viens de commencer à travailler dessus. Il n'y a pas eu de célébration ni de temps de pause.

Cette méthode de "non célébration hâtive", je l'ai apprise de Charles Côté (Drôlement inspirant), dans sa vidéo Comment avoir du succès. Il y parle, entre autres, du fait que lorsqu'on tombe en mode festif pour célébrer une réussite, on cesse aussitôt de progresser. On a accompli ce qu'on voulait, voilà, bravo, et on s'assoit sur nos lauriers, comme si cette petite étape venait nous satisfaire, alors qu'il reste tellement à accomplir!

Un autre élément de l'équation, et c'est ici que vous allez comprendre mes guillemets, c'est que le fait d'avoir fini d'ÉCRIRE un roman ne veut pas dire que j'ai réussi à atteindre tous mes objectifs. Il me reste à le soumettre. Il faudrait idéalement qu'un éditeur l'apprécie et décide de le publier. Mais surtout, j'ai plein d'autres rêves, plein d'autres projets à écrire. Ce n'est pas le temps de m'asseoir dans ma chaise berçante avec un verre de vin rouge (je n'aime pas tellement le champagne) et de me dire "Ouaip, bravo Isa, tu as écrit un roman, tchin tchin!".

Depuis que j'ai écouté cette vidéo, je ne me laisse plus distraire par mes réussites. Ni par mes échecs. J'essaie des choses. Ça fonctionne ou pas. Je continue. Je me réajuste. Que les résultats soient positifs ou non, je ne reste pas longtemps dans les émotions, parce que ça ne sert pas à grand chose. L'important, ce sont les actions. Continuer beau temps, mauvais temps. Que ça me tente ou non. C'est aussi ça, l'autodiscipline, la persévérance et la constance. Chaque petit pas nous rapproche de nos objectifs.

L'image que j'ai en tête, c'est que je suis en train de gravir une gigantesque montagne. Le sommet est encore très loin, je n'arrive même pas à le voir. Il se peut que je n'arrive jamais à l'atteindre. Mais ce n'est pas grave, parce que j'avance chaque jour en direction du sommet. Il y a des obstacles, mais j'apprends en cours de route et je continue de m'améliorer, de devenir plus forte. Au bout du compte, c'est ça qui est le plus important, en tout cas pour moi, à ce stade-ci de ma vie.

Comme le dit si bien la citation "Le voyage est plus important que la destination", qui est souvent attribuée à Aristote, je me concentre surtout sur le processus d'écriture et la réalisation de mes objectifs. L'important, c'est d'écrire les histoires roulent dans ma tête. Je veux les sortir de mon imaginaire pour qu'elles existent dans le vrai monde.

Tout cela fait partie de mon voyage. La destination, je ne la connais pas. Et c'est très bien comme ça!

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